lundi 18 février 2013

Sans rancune, Euclide

I. parallèles
On va, l'espace et grand,
On se côtoie,
On veut parler.

Mais ce qu'on se raconte
L'autre le sait déjà,
Car depuis l'origine
Effacée, oubliée,
C'est la même aventure.

En rêve on se rencontre,
On s'aime, on se complète.

On ne va pas plus loin
Que dans l'autre et dans soi.









III. plan


Soyons modeste: quand je parle, 
C'est de moi même.
Je ne dis pas l'espace, 
Je fais qui parle.
Lorsqu'il vient me heurter,
L'espace a quelque chose
Où se battre et se dire.


Il sait alors
Qu'il est un cri

Il peut s'entendre, 
Un peu se voir.


57. ligne brisée

Je mets à me chercher 
Plus de temps qu'à parler,
mais je me trouve peu
Et c'est peut-être vrai
que j'ai l'air de maudire.

Euclidiennes, Guillevic







un cauchemar récurent vers 3, 4 ou 5 ans : des formes géométriques colorées , en mouvement qui se fondent d'un coup d'un seul en un trou noir. 

5 commentaires:

  1. Very graphic! I don't completely understand the words (so does google translate..) but i like the outcome of the stamps very much.

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    1. I suppose , it's difficult for google to translate poetry :)

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    2. You're right, google is not that poetic ;)

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  2. Voilà qui me réconcilie avec la géométrie ! C'est ce qu'elle devrait être, colorée, joyeuse et poétique ! J'aime tes tampons et ce texte. Je n'arrive toujours pas à effacer de ma mémoire cet humiliant 04/20 reçu devant toute la classe pour une leçon sur le théorème de Thalès auquel je ne comprenais rien...

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    1. gros dossier les maths en classe , oui... merci Sophie !

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